
Annuaire inversé : Transports routiers
Qui livre des marchandises aussi diverses que variées ? Le transporteur, bien sûr ! Elément indispensable, le routier sillonne les routes. C’est la profession catégorie poids lourds !
© Annuaire Inversé France© Albert Giordan
Comme son nom l’indique, le chauffeur routier s’occupe du transport de marchandises par la route. Quand vous passez près de lui en voiture, vous avez toujours un peu le cœur qui palpite. Son gabarit en impressionne plus d’un !
Chauffeur, camionneur, routier… autant de termes pour désigner la profession de ces hommes qui arpentent les routes avec leurs tonnes de marchandises mais aussi de stickers et de gadgets divers. Max Meynier et son programme de 1972 à 1983 sur RTL les a même rendus extrêmement populaires avec son titre d’émission entré dans la légende : « Les routiers sont sympas ».
Pour savoir s’ils sont vraiment sympas, encore faut-il les rencontrer. Quand on a besoin de trouver une entreprise de transport routier, c’est plutôt facile. On passe par l’annuaire des métiers et on recherche les professionnels en fonction du lieu où l’on se trouve. Mais pour rencontrer les chauffeurs dans leur quotidien, il faudra s’arrêter sur les aires d’autoroutes, dans les relais routiers des habitués de la route. Combien sont-ils sur la route ? Et surtout pour combien de temps ? L’annuaire fait son guide du routier !
On the road again…
Même si les chauffeurs passent leur vie sur la route et les autoroutes, ils sont tout de même représentés en ville par des syndicats qui défendent la profession. Deux ordres les défendent au quotidien, la Fédération Nationale des Transports Routiers (FNTR) et l’Union Nationale des Organisations des Transporteurs Routiers Automobiles (UNOSTRA).
En région ou en ville, le chauffeur routier ne peut conduire un poids lourd de plus de 3,5 tonnes. Pour les camions de 40 tonnes et les réservoirs de haute contenance, il lui faut parcourir le pays et les frontières sur les routes appropriées. Si le transport routier est toujours utilisé pour le transport des produits, c’est surtout parce que 80% des marchandises transitent dans un rayon de 150 kilomètres. Le train et les autres modes de transport ne peuvent rivaliser en efficacité, en souplesse, et en coût. C’est d’ailleurs le premier transport terrestre de marchandises en France.
Pour l’État, cette profession – le 5e secteur d’activité économique du pays – lui rapporte des revenus conséquents sur les taxes de carburants puisque les routiers consomment à eux seuls près d’1/3 du gazole distribué dans l’hexagone, soit 4,7 milliards d’euros annuels. Sur les près de 90.000 entreprises de transport-logistique, 46% concernent le transport routier à proprement parler. Un métier qui roule plutôt bien !
Sur la route, encore ?
La profession de chauffeur routier est extrêmement stratégique. Toutes les entreprises recourent aux professionnels de la route pour transporter leurs matières premières, produits finis ou gérer leurs stocks. Les particuliers aussi n’hésitent pas à se tourner vers cette profession, notamment pour les déménagements de longue distance. Pourtant, la tendance, influencée par les préoccupations écologiques, tend à réduire la part du transport routier dans le transport des marchandises au profit du rail. C’est l’objectif du Grenelle de l’environnement de 2007. 400.000 salariés embauchés dans les entreprises de transport routier sont concernés par ces mesures.
Au-delà des réformes, il semble que les jeunes ne soient plus attirés par ce secteur et que le dispositif de préretraite dès 55 ans mis en place en 1996 ait réduit singulièrement le nombre de routiers. On ne peut pas encore parler de crise de la profession, mais entre la démotivation et les accidents auxquels sont exposés les routiers très souvent du fait de la pression qu’ils subissent de leurs entreprises, les routes semblent perdre peu à peu leurs poids lourds.
Par Régis Taranto