Pour les populations fragilisées et dans le cadre d’une politique de solidarité nationale, ont été mis en place différents types de logements foyers. C’est le cas notamment des foyers d’hébergement pour les personnes handicapées.
Personnes âgées, jeunes travailleurs, travailleurs migrants, handicapés physiques… autant de publics que de types de foyers prêts à les accueillir. À côté du foyer logement classique regroupant des logements dans un même ensemble de bâtiments, on a le foyer dit « soleil » avec des logements autour d’un foyer central. Pour les handicapés, c’est essentiellement de foyers soleil dont il s’agit avec des logements possédant des salles et des services communs.
Pour retrouver tous les foyers d’hébergement proches de chez vous, vous pouvez consulter l’annuaire inversé, bien entendu, mais aussi jeter un œil sur le site de l’administration publique qui donne de précieuses informations en la matière. Petit tour d’horizon dans l’univers des foyers d’hébergement pour travailleurs handicapés.
Foyers d’hébergement et prise en charge de l’handicap
Les foyers d’hébergements ont pour but d’assurer l’hébergement à proprement parler des personnes adultes handicapées mais aussi leur entretien. Il s’agit des personnes handicapées exerçant une activité professionnelle pendant la journée soit dans une entreprise adaptée soit dans ce que l’on appelle un milieu protégé ou Esat.
À caractère privé ou public, ces foyers d’hébergement comportent différents types de règles de fonctionnement selon la plus ou moins grande liberté d’encadrement qu’ils proposent (participation ou non à la vie du foyer avec la préparation des repas, l’exécution des tâches ménagères…). Dans tous les cas, ils sont tenus et animés par des équipes de travailleurs sociaux qui en gèrent le fonctionnement le soir et les week-ends.
Pour accéder à ces foyers, il faut l’autorisation de la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées, ou CDAPH, créée en 2005 pour promouvoir l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. Dans la plupart des cas, les frais sont à la charge des bénéficiaires des foyers d’hébergement.
Le montant des contributions varie selon chaque revenu et à partir de critères fixés par le président du Conseil général ou du préfet du département. Le surplus des frais d’hébergement qui n’est pas assumé par la personne handicapée est alors pris en charge par l’aide sociale du département.
Foyers d’hébergement, un vocable qui cache de nombreuses facettes
Au sein des foyers d’hébergement pour personnes handicapées, il faut distinguer :
- les foyers d’hébergement pour travailleurs handicapés déjà cités qui reçoivent en fin de journée et de semaine les personnes handicapées qui travaillent. Ces foyers sont souvent annexés à un centre d’aide par le travail ou de rééducation fonctionnelle.
- les foyers occupationnels ou services d’accueil de jour avec ou sans hébergement appelés également foyers de vie. Ils proposent des animations et occupations quotidiennes aux personnes handicapées. Ils existent sous forme d’internat, de semi-internat ou d’accueil de jour. Ils sont à la disposition des adultes handicapés qui disposent d’une certaine autonomie et offrent des soutiens médico-sociaux adaptés.
- les foyers d’accueil médicalisés pour les personnes adultes lourdement handicapées et totalement inaptes à toute activité professionnelle.
- les maisons d’accueil spécialisées pour les personnes de plus de 16 ans victimes d’un handicap moteur, intellectuel… grave qui ne leur permettent pas de répondre aux actes essentiels de la vie de manière autonome (s’habiller, se laver, se nourrir…). Ces maisons assurent l’hébergement, les soins médicaux et les aides de la vie courante. La COTOREP est l’institution qui décide de la forme d’accueil la plus appropriée (accueil de jour, internat…).
Par Régis Taranto