
Annuaire inversé : écoles primaires publiques
A l’école primaire, l’institutrice ou l’instituteur prend en charge vos enfants afin de leur apprendre les bases élémentaires du français et des mathématiques, sous l’œil attentif d’un directeur d’école.
© Annuaire Inversé France© Albert Giordan
Votre enfant vient d’avoir 6 ans et il va vous falloir l’inscrire à l’école. Laquelle choisir ? L’instruction est obligatoire, mais vous pouvez au choix opter pour l’école publique, privée ou pour l’enseignement à domicile.
L’école primaire communale, la plupart d’entre nous y sont allés. Mais dans une France où la fracture socio-économique prend corps de plus en plus tôt, nous sommes aujourd’hui loin de l’époque où inscrire son enfant à l’école publique était un simple choix politique de laïcité et de mixité. Cherchez dans notre annuaire inversé l’école qui correspondra le mieux à votre enfant et à l’enseignement que vous désirez lui voir prodigué.
Les principes de l’école élémentaire publique
L’école élémentaire publique, celle qui accueille les enfants à partir du moment de l’obligation de leur instruction, est en France gratuite et laïque. Elle se doit d’accueillir les enfants quels qu’ils soient, sans notion d’appartenance ethnique, religieuse ou physique, qu’ils soient handicapés ou non, français ou pas… afin d’assurer la possibilité à chacun d’accéder à un enseignement de qualité, sans question d’origine sociale, que vous habitiez la capitale, ou que vous recherchiez une école dans les petits villages de l’Ariège. Cette éthique, elle prend naissance avec Jules Ferry, en 1882, qui instaure l’enseignement primaire obligatoire de 7 à 13 ans, sous l’égide de professeurs fonctionnaires, et gratifiée par un diplôme de fin d’études qui certifie l’acquisition de bases en français, écriture, calcul, histoire et géographie. Parce que jusque-là, l’école était réservée aux familles les plus aisées qui pouvaient se passer de la main d’œuvre fournie par leurs enfants. Les autres enfants, non instruits, n’avaient alors aucune possibilité de s’extraire de leur cadre familial, assurant par là-même une reproduction des schémas sociétaux.
Un des dangers qui menace aujourd’hui les principes de l’école de la république, c’est de faire reposer la mixité sociale sur un système d’affectation par secteur de domiciliation. La volonté de méritocratie perd en effet de son sens à l’heure où les établissements privés foisonnent et où la ghettoïsation des cités transforme le système de carte scolaire en fabrique à enclaves. Sans compter qu’une volonté d’égalisation n’est pas toujours le moyen préférable pour assurer les meilleures chances à tous, une uniformisation des méthodes de transmission étant souvent néfaste aux spécificités d’apprentissage de chacun.
Trouver une école élémentaire privée ou opter pour les cours à domicile
Les écoles privées en France, il y en a plusieurs sortes. Même si elles trouvent leurs origines dans l’enseignement religieux (chrétien, en France, dans la majorité des cas), on voit aujourd’hui se développer un nombre croissant d’écoles alternatives. Que l’établissement soit sous contrat ou non, associé ou pas avec l’Etat, tous les établissements sont obligés de dispenser des enseignements en respect de l’obligation scolaire. Le niveau de contrôle de l’Etat se reflète alors dans l’origine du financement de l’établissement, qui sera en partie assuré par les familles mais pourra être complété par les aides nationales, régionales ou locales.
Parmi les nouvelles structures scolaires, on voit apparaître de plus en plus de micro-établissements, parfois cogérés par les parents de plusieurs familles, qui s’associent pour éduquer leurs enfants mutuels. Les outils pédagogiques issus des méthodes Montessori et Freinet, qui reposent sur la place laissée à l’expression libre de l’enfant et à l’enseignement mutuel, y sont souvent mis en pratique.
Quelle que soit l’option que vous choisirez pour votre enfant, prendre le temps de réfléchir aux conséquences de son placement scolaire sera une étape souvent décisive dans son processus de socialisation et dans sa manière d’aborder l’apprentissage.
Par Erell Hannah