Annuaire Inverse France a répertorié 4.545 numéros de téléphone répartis sur 691 professions pour le 18eme arrondissement de Paris.
Populaire et touristique, cet arrondissement est une mine de bonnes adresses utiles ou pittoresques, à contacter avec l'aide de l'annuaire inversé.
Pour faire vite, le 18e, c'est Montmartre, Pigalle et la Goutte d'Or. Trois endroits dont le caractère bien trempé attire les touristes de passage curieux d'un Paris de carte postale, et aussi les gens venus d'ailleurs qui ont recréé, aux pieds de la Butte, un peu de chez eux.
Montmartre. Le cliché par excellence, particulièrement quand les Américains se mêlent de reconstituer ce coin de Paris dans leurs films. Béret basque, baguette sous le bras et accordéon, c'est l'autochtone vu par Hollywood. En vrai, c'est un peu ça aussi, surtout place du Tertre où l'on peut se faire tirer le portrait par des artistes fatigués qui ont peut-être de vrais chef-d'œuvre dans leur atelier personnel. Pas d'établissements financiers ou de sociétés et compagnies d'assurance sur la Butte, que des petits restaurants (pas tous forcément au top…) et quelques hôtels pour oublier sa fatigue. Le Funiculaire reste un moment furtif pittoresque et nostalgique, une sorte d'ascenseur collectif pour atteindre cette grosse meringue qu'est la Basilique du Sacré-Cœur.
Pigalle. Un peu glauque, un peu kitsch, un peu has been sous les néons, insomniaque assurément. Au milieu de tout ça, le Moulin-Rouge reste le rendez-vous particulier des touristes qui n'aiment pas prendre de risque et le but du jeu est de sans cesse faire revivre la Goulue, Valentin le Désossé et tout le petit monde de Toulouse-Lautrec. Ca marche depuis 1889.
Dans un autre style et à quelques pas de là, la Cigale (0149258175) fait le plein chaque soir sur le boulevard Rochechouard, une belle salle parisienne où évoluent de vrais talents bien dans l'air du temps. Mais Pigalle ne serait pas Pigalle sans cette aura un peu sulfureuse qu'elle traîne depuis des lustres, une légende qui a perdu de son souffle et qui se résume maintenant à quelques sex-shops un peu tristes qui n'étonnent plus vraiment grand-monde.
La Goutte d'Or. Objet de bien des polémiques, ce coin du 18e divise et rassemble, mais ne laisse personne indifférent. Ces quelques rues ont bien sûr été le théâtre de trafics assez sordides et après les réactions de familles excédées, des mesures policières et judiciaires ont plus ou moins endigué le phénomène. Le quartier devenait difficilement vivable, les incivilités se multipliaient et d'autres problèmes profonds continuent de perturber régulièrement la cohabitation souvent difficile de plusieurs communautés. Depuis quelques années, une politique de rénovation est en cours, des pans entiers de constructions insalubres ont été abattus et petit à petit, le quartier Barbès, toujours cependant classé zone sensible, s'engage vers un mode de vie plus serein. Mais au-delà de cette sombre réalité, il en est une autre, bien plus colorée, qui réunit les habitants les jours de marché autour de marchandises que l'on ne trouve qu'ici.
Par Soizic Tretout
Publié le 03/12/2011