Plus particulièrement touchés par le phénomène de la portable-mania, les adolescents n’hésitent plus à troquer leurs anciennes peluches pour leurs téléphones portables favoris. D’après une étude de l’Association Santé Environnement France (ASEF) auprès d’un panel d’élèves de 14 à 20 ans, 75% des jeunes dorment avec leur téléphone portable allumé près d’eux. Rassurant, le téléphone leur tient compagnie même pendant leurs rêves. Discrets et familiers, il est vrai que ces « amis numériques » ne ronflent pas. Ils ne sont jamais de mauvaise humeur, ils ne dérangent pas. Quoi que…
Fréquences sous l’oreiller…
Grâce aux téléphones portables, les adolescents ont enfin trouvé une excuse pour prolonger l’enfance et dormir avec un compagnon virtuel. Prolongement de leur personnalité pour certains, les portables s’immiscent au cœur même de l’intimité des individus.
Les smartphones et iPhones nous accompagnent dans le métro, dans la voiture, dans les toilettes, dans la salle de bains… et dans notre propre lit ! Quel objet a-t-il déjà bénéficié de tels privilèges dans l’Histoire de l’Homme ? Aucun. Et pourtant, malgré ce culte absolu pour le petit joujou électronique, d’aucuns succombent aux tentations consuméristes pour remplacer aussi sec leur appareil du quotidien par un nouveau concurrent plus moderne ou plus sophistiqué.
Si le portable pouvait parler, il se plaindrait sans doute de toutes ces années de passion transformées en un achat en désintérêt absolu ! Dans le monde du virtuel, personne n’est épargné. C’est peut-être bien là d’ailleurs le danger…
… mais fréquences trop fréquentes !
Ce comportement ne serait pas un véritable sujet de société finalement s’il ne cachait pas en réalité un malaise, mais aussi une pathologie sérieuse, voire un problème de santé publique. Vouloir rester connecté à tout prix au risque d’être réveillé en pleine nuit par un message futile est déjà une mauvaise idée, mais donner une telle importance à son téléphone portable conduit progressivement à une désocialisation inquiétante, voire à des débordements, comme le montre la vidéo sélectionnée dans cet article, qui peuvent en conduire plus d’un à craquer nerveusement.
Plus préoccupant encore, les risques liés aux ondes électromagnétiques que dégagent les téléphones portables. Faute de pouvoir/vouloir changer d’habitude, il est tout de même conseillé de se tourner vers les fabricants de téléphones à l’instar de Samsung ou BlackBerry qui ont déjà mis en circulation des appareils avec un DAS faible, c’est-à-dire un débit d’ondes limité.
La peluche est peut-être un jouet pour les enfants, mais s’il faut s’endommager le cerveau pour ressembler à un adulte…